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mardi 27 novembre 2012

Un Orang-Outan est mort à l'épicerie

Greeen, retrouvée dans une plantation de palmiers
Cet été, j'ai eu le plaisir de visiter le Costa Rica, destination privilégiée pour les passionnés de faune et de flore.

En route pour un des endroits les plus reculés du pays, je vis des kilomètres et des kilomètres de plantation de palmiers. Je demandai alors notre super chauffeur de taxi, de quoi il s'agissait. De l'huile de palme. Cela alluma une petite lumière jaune. Il me semblait avoir entendu des mauvaises critiques sur cette huile mais je n'avais pas lu sur le dossier. Je contemplai donc ces plantations tout en devinant facilement que ces palmiers bien alignés avaient remplacés la forêt s'y trouvant auparavant et que les animaux avaient dû partir.Voilà un fait qui était indéniable.

De retour, je fis quelques lectures sur le sujet. Voici mes découvertes:

  • 75% des forêts Indonésienne ont été rasées en 60 ans pour faire cette plantation. La Malaisie et l'Indonésie produisent 87% de l'huile de palme;
  •  la population d'Orang-outans est passée de 500 000 à 50 000;
  • l'huile de palme est la raison numéro 1 de la perte de leur habitat;
  •  l'appellation huile végétale dans la liste des ingrédients  = huile de palme ou de palmiste. Tactique de déguisement!
  • l'huile de palme est utilisée parce qu'elle donne une texture moelleuse, qu'elle est moins dispendieuse, qu'elle résiste bien à la chaleur élevée, qu'elle est inodore et incolore donc facile à utiliser dans les recettes;
  • elle n'a aucune valeur nutritive et est nocive pour la santé;
  • Il y a des villes qui interdisent l'utilisation de l'huile de palme dans les fast-food;
  • On trouve de l'huile de palme dans certains produits biologiques;
  • elle se cache dans la crème glacée, les pâtisseries, les biscottes, le pain, les biscuits, les céréales, le fast-food, les soupes...Regardez les étiquettes de vos ingrédients. Vous serez surpris!

Dans mes recherches, j'ai trouvé 2 vidéos qui m'ont particulièrement éclairées et inspirées sur le sujet: Green, le film de Patrick Rouxel. Il nous démontre en images l'impact de l'huile de palme sur la faune et la flore. Une autre  de Natura Coach donne un bon aperçu de l'ensemble de l'oeuvre sur l'environnement et sur ma santé. Je fis la découverte que les 2 tartinades  au Nutella du matin de mes enfants équivalaient à 5 litres d'huile de palme en un an. Wow! Une belle façon de démarrer la journée, comme le dit si bien la publicité! Un Orang-outan de mort juste pour le déjeuner de ma famille! ( Heureusement, après toutes ces infos, les enfants ont accepté de ne plus jamais en acheter!)

Je fus rapidement outrée par l'étendue du problème, des impacts, des espèces menacées et encore plus de l'invasion de l'huile de palme dans ma maison. Je fis le tour des produits se trouvant dans mes armoires pour y découvrir des gâteaux Vachon, mes anodins  petits biscuits social-thé, mes chips Ruffles ( que j'aimais tant)et... Avec tout ce qu'il y avait dans ma maison, cela voulait dire que j'avais certainement contribué à la mort de pas un, mais plusieurs Orang-Outans. Assez insupportable comme image! J'étais prosternée!


Certes, comme le dit mon fils, chaque ingrédient de tout ce que l'on retrouve sur la tablette de l'épicerie a souvent un envers du décor peu louable mais là, s'en était trop. Je ne pouvais rester insensible au sort de ces primates.

Ma visite à l'épicerie s'est donc transformée en mission d'agent OO7, à la découverte des produits qui ne contenaient pas de cette foutue huile.Ouf! Plusieurs de mes produits préférés n'ont pas eu droit à leur balade dans mon panier! Mon plaisir ou leur mort?


Je ne sais pas si cet article va tant changer les choses. Je ne sais pas si cet article va inciter UNE seule personne à boycotter certains produits à base d'huile de palme. Je ne sais pas si ce petit article aura un d'impact sur les gens qui le liront.

Je sais toutefois une chose. C'est que mes quelques lectures ont eu beaucoup d'impacts sur  MOI et MA famille.C'est déjà ça de gagné! Le changement, ça commence par soi!

Heureusement, mes recherches m'ont permis de découvrir aussi du positif. Je  sais que Burité Galdikas ( film Né pour être libre à Imax) de l'Orangutan foundation international veille sur eux et que grâce à elle, des centaines d'Orang-Outans ont droit à une seconde chance. Je sais aussi que je peux aider cette fondation à préserver l'habitat des Orang-Outans en  achetant des lots de terre de forêts vierges. Voilà d'autres actions concrètes à poser. Des PETITS gestes qui feront une GROSSE différence pour cette espèce extraordinaire qu'est l'Orang-Outan. Une espèce qui, je l'espère, réussira à cohabiter avec nous les humains, encore longtemps.



samedi 27 octobre 2012

Une triste histoire. Jacynte Gagnon. Aidons-la


Vendredi matin, 26 octobre 2012. Je reçois un appel d'une dame en pleurs. Elle a 4 chats. Elle sera évincée de son appartement dans 2 jours. Elle n'a pas d'endroit où aller. Elle ne veut pas mettre ses chats à la rue. Elle a cogné à la porte de tous les refuges, a demandé de l'aide. Personne ne peut prendre ses chats. Ça ne lui dérange pas d'être, elle, dans la rue. Mais pas ses chats qui sont tous des 'rescues'.

Je l'écoute. Je ne sais pas à qui j'ai affaires. Je ne l'ai jamais vue. Mais je sais une chose. Elle est en détresse et je ne peux pas la laisser couler. Elle se calme. Je lui dis que je vais l'aider et prendre ses chats en famille d'accueil. (Je n'ai pas vraiment de place dans ma maison -zoo. J'ai déjà 11 oiseaux en famille d'accueil d'un monsieur qui est a dû être hospitalisé soudainement et tous mes animaux à moi) ...ouf! Mais, je suis bien capable de m'organiser.

14h10. Je suis chez-elle. Elle est en pleurs. Se séparer de ses chats. Ouf! Mais elle essaie de rester forte. Je la comprends tellement. Je m'effondrerais en larmes si j'avais à me séparer soudainement de mes animaux. Elle me raconte un peu son histoire.

Elle a suivit son conjoint militaire à Québec. Il l'a largué. Elle est restée ici, s'est trouvée un emploi, un appartement. Un dur coup. Elle a beaucoup perdu dans cette histoire, dont son estime d’elle. Elle ne connaît pas vraiment de gens dans cette ville.

Vivant pauvrement, elle décide d’aller refaire sa vie à Sept-Îles. Elle se trouve un emploi là-bas avec un excellent salaire. Pour le loyer, une amie l’hébergera le temps de trouver un endroit.

Le 19 octobre, elle attend les déménageurs. Ils n’arriveront jamais. Le hic, c’est qu’elle a donné 3000$ à ceux-ci, à l’avance. Pourquoi diront bien des gens? Parce que toutes les autres compagnies lui demandaient de payer avec une carte de crédit. Pas possible pour elle. Elle n’a trouvé que 2 compagnies prêtes à la déménager. Elle en choisit une des deux. La mauvaise.

Elle découvre finalement que la compagnie a fait faillite. Elle vient de perdre 3000$. Il ne lui reste que 30$ en poche.

Elle va perdre son loyer dans quelques jours, elle a quitté son emploi, elle n’a plus d’argent. Elle reçoit un avis d’éviction. Si elle n’est pas partie, la propriétaire du logement a le droit de prendre tous ses biens. Son univers s’écoule. Elle cogne à toutes les portes de ses amis, de sa famille, de différents organismes. On dirait que toutes les portes se ferment, elle qui pourtant a aidé toute sa vie plein de gens.

Lorsqu’on reçoit plusieurs bons coups de poing, on commence à s’affaiblir, à ne plus y voir clair. Se relever devient de plus en plus difficile.

Ce dont elle a besoin : 3000$ pour pouvoir payer les déménageurs qui lui transporteront ses choses. Et ce d’ici mardi le 30 octobre. Une histoire d’horreur mais pas pour l’Halloween. Dans sa vie à elle.

Si c’était vous, vous aimeriez que des inconnus vous aident, vous tendent la main? Alors voici votre chance de "Donnez au suivant".

Cliquez ICI pour faire un don, par le biais de la page que nous venons de créer.

Pour toute information, vous pouvez me contacter au 418-561-2484 ou à contact@missdolittle.com



dimanche 23 septembre 2012

Il était une fois une petite chienne d'usine à chiots


Il était une fois... 

La fourrière de Valley-Jonction retrouva un bon matin, une petite chienne poméranienne. Elle n'avait presque plus de poils sur le corps, ses fesses et son abdomen étaient recouverts d'une croute d'excréments, ses griffes étaient enroulées sous ses coussins, elle avait une odeur noséabonde qui sortait de sa bouche tellement ses dents étaient pourries, ses yeux  commençaient à donner des signes de cataracte, sa démarche était chancelante et son corps frêle. De toute évidence, elle avait au moins 10 ans et était le fruit d'un largage d'usines à chiots. Un classique. Lorsqu’ils en ont fini avec les chiens, ils les abandonnent souvent dans les bois.

Malgré son piteux état et sa beauté pas très légendaire, elle inspirait la bonté, le désir de vivre et la douceur. Sandy Thibodeau, grande sauveuse d'animaux, la découvrit à la fourrière et décida que malgré son âge avancé et son état, elle trouverait sûrement un adoptant. Pas question de la faire euthanasier. ( Lorsque Sandy arrive à la fourrière, elle doit faire des choix déchirants.Elle doit décider quel animal a des chances de se faire adopter. Les autres s’en vont à l’euthanasie. Un choix très difficile mais malheureusement, nécessaire étant donné la structure et surtout le nombre effarant d’animaux abandonnés).

Lorsque je vis Rose sur la page facebook de Sandy, que je vis son historique, j'écrivis à Sandy que je payerais les frais de vétérinaire et que nous trouverions certainement un adoptant qui aurait un grand coeur pour accueillir un chien de cet âge. J'étais déterminée à l'aider peu importe le prix. Elle aurait droit au bonheur. Point.  Toutefois, pas question que la prenne chez-moi, j'affichais '' Complet'' pour les canins.

Toutefois, la vie en décida autrement puisque je dus faire euthanasier un de mes chiens qui s'était fait frapper. Rose était alors à la fourrière, en attente de ses chirurgies qu'elle aurait à la clinique vétérinaire du même endroit. Mais c'était un peu long, je décidai donc qu'elle attendrait à la maison.

À son arrivée, disons que j'étais un peu découragée. Elle faisait du marquage partout, ne connaissait pas la propreté, ne mangeait rien sauf du fromage, sentait trèèèès mauvais du bec, avait de la difficulté à marcher, encore moins en laisse, ne faisait pas ses nuits....Ouf! Tout un contrat. Mais, il y avait  un mais, quelle douceur et quel désir de vivre dans ses yeux.  

La métamorphose commença alors. À ma grande surprise, elle apprit la propreté en quelques jours. Incroyable! Elle se fit extraire presque toutes les dents sauf  2. Depuis, elle une haleine A1. Je l'ai mis à la viande crue, histoire de lui donner une chance pour son corps et pour l'aider à manger. Je lui fis voir un massothérapeute pour animaux, afin de dénouer le stress qu'elle avait accumulée au fil de toutes ses années passées en cage et pour aider ses membres. Elle voulu manger le massothérapeute mais avec ses 2 dents, elle n'y parvint pas!!! Je commençai à la faire marcher. Au début, elle ne faisait que quelques pas et retournait à la maison.

Aujourd'hui, elle fait 1 km en trottinant comme un chien de 2 ans. Sa musculature prend forme. Elle a commencé à jouer avec mes autres chiens, chose qu'elle ne connaissait pas, et fait maintenant ses nuits. Mon amie, homéopathe, Linda Audet, m'offrit des dragées pour ses yeux, ses articulations et tout son système. Un poil luisant a recommencé à pousser. 

À chaque jour, Rose s'épanouit. À chaque jour, sa force nous inspire. Comme humain, je me demande si je serais capable de rebondir ainsi après toutes ces années passé dans un camp de concentration. Je ne sais pas si je serais animée du désir de vivre et voudrais faire confiance à nouveau. Je ne sais pas si à 80 ans, je rebondirais ainsi. Mais Rose, elle, le fait.

À chaque jour, elle me fait rire avec son petit nez pointu de souris à la NicPic ( désolée pour les plus jeunes) et sa babine qui s'accroche dans une de ses 2 dents. À chaque matin, elle me demande de monter sur mon lit et je la vois se rouler de plaisir sur ma moelleuse douillette. Je ne peux m'empêcher de penser à l'inconfort et  à la saleté de la cage dans laquelle elle a passé toutes ces années. Alors, je peux vous dire qu'elle a toute une collection de coussins !

Les gens veulent souvent un chiot. Un animal jeune.Un animal parfait. Qui ne présente aucun défaut. Qui fera tout  à la perfection. Propre. Qui sent bon. Sans problème. Sans passé. Et pourtant. Quel bonheur de donner une deuxième chance à un animal âgé, un animal au passé lourd ou en mauvais état? 


Le regard de ces animaux, c’est indescriptible!!! Et le bonheur de les voir s'améliorer à chaque jour, devenir plus confiants. Pas de mots pour ça.

Je ne sais pas combien de journées, de semaines, d'années Rose passera à nos côtés du haut de ses 10 ans. Ça n'a aucune importance. Elle me rend heureuse, je la rends heureuse. C’est tout ce qui compte. 

Et vous, vous avez déjà donné une seconde chance à un animal? Racontez-nous votre histoire. Ça nous réchauffera le cœur.









vendredi 22 juin 2012

Du vent ou du plomb dans les ailes?



4h20, 5h20, 6h20...

Je ne suis plus capable de regarder le cadran. Je suis trop énervée. Plus que 4 dodos avant le départ.  Je me lève. 

Hier soir, j’ai reparlé avec mon modèle de folie et de passion, Georges Brossard, mon inspiration québécoise.

Lui parler, c'est comme mettre les doigts dans la prise de courant. L'électricité est à son maximum après un moment à l'écouter. Le débit de ses paroles est hallucinant, enivrant et captivant.  Il me fait rire, me dégourdi, me réveille, me secoue, me guide et surtout il m'inspire. Pourquoi? Parce qu'il n'a pas peur du regard des autres. Il écoute ses rêves et les réalise un à un. Il ne fait pas de compromis. Il vit sa vie à 100%. Il défie les lois, la société, les règles. Un "Non'' pour lui est une source de motivation à défoncer. Il est un bulldozer. 

À toutes les fois que je lui parle, il me dit « Jennifer, n’écoute pas les gens te dirent que tu ne peux pas faire ceci ou cela. FAIS-LE »

10 mars 2009: Je rencontre enfin mon modèle de folie et de passion



Novembre 2011: Georges Brossard me reçoit chez-lui, dans son antre de folie!



Il ne doit pas mesurer plus de 5 pieds… 4 pouces. C'est d'ailleurs parce qu'il était si ''minus'' dit-il, qu'il s'est identifié aux insectes. ''Lorsqu'on est petit, les gens nous ignorent. On est comme invisible. Les gens ont juste envie de nous écraser, comme des insectes''. Enfant, puisqu'il se sentait invisible et petit comme un insecte, il  protégeait, étudiait, respectait,collectionnait les insectes. Tout jeune, il avait sa collection dans le garage de son père et faisait découvrir (en particulier aux filles…sa technique de séduction!) la grandeur et la beauté de ces êtres invisibles et méprisés aux yeux de la société. 

Les insectes, il veut les faire connaître plus que jamais aux gens afin qu'ils découvrent leur intelligence, leur structure et surtout leur beauté. Parce que derrière leur apparence rebutante, ils sont magnifiques. Leurs couleurs flamboyantes, leurs caractéristiques physiques sont impressionnantes. Bien sûr, si on ne prend pas le temps de s'y attarder, de regarder de près, on ne verra que des épines rebutantes. Mais lorsque l'on regarde le tout de près, on ne peut qu'être touchée par cette splendeur. C’est un peu comme prendre le temps de découvrir un humain. De l’extérieur, on n’y voit pas grand-chose. Il faut s’approcher pour découvrir la beauté des gens. Mais, ça c’est une autre histoire.

À 38 ans, il a laissé tombé sa carrière de notaire très bien vue et très très lucrative (il avait des tonnes de clients et faisait tout à contre courant. Les gens l’adoraient), pour se consacrer entièrement et totalement à sa passion : les insectes. Plusieurs diront à ce moment là qu'il est fou. Peu de gens auraient fait ce virage à 180 degrés. Pression sociale, les qu'en dira-t-on, la peur de sortir du troupeau font souvent qu'on reste bien à notre place. On a tellement peur de déranger!

 Une des citations qui m'inspire d'ailleurs le plus  est de Nelson Mandela : "Nous nous demandons : "Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux?" - en fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être ? Vous êtes un enfant de Dieu : vous restreindre, jouer petit ne rend pas service au monde. Il n’y a rien de sage à vous rétrécir pour éviter d'insécuriser les autres."

Et pour déranger, il a dérangé. La communauté scientifique ne l’a pas du tout accueilli. Il n’avait AUCUNE formation universitaire en entomologie dans ce milieu où tout le monde a un doctorat. Et Moooonsieur voulait parler insectes. Malheureusement pour eux, tout ce rejet était du carburant pour lui. Et il a eu raison d’eux. Ce que ces scientifiques ne savaient pas c’est que ce Mooonsieur sans diplôme en science allait fonder, quelques années plus tard, l’Insectarium de Montréal. Ouf!

En fait, il a fondé 12 insectariums, jusqu’à présent, fait des centaines de conférences, filmé la série Insectia traduite et vendue partout dans le monde, filmé le Papillon bleu, et j’en passe. Il dit d’ailleurs que tout ce qu’il touche se transforme en or. ( Ça c’est le pouvoir de la passion! )On a qu’à voir son antre, voisin de Guy Laliberté, fondateur du Cirque du soleil. Toutefois, ça n’en fais pas moins une personne très accessible et qui aime aider les gens.

Bref, je pourrais vous parler de lui très longtemps, mais je m’arrête pour aujourd’hui. Je dois aller préparer ma marmaille pour mon départ. Laisser 40 petits et grands animaux derrière soi, ça demande toute une préparation.

En fait, ils sont plusieurs à m’inspirer à poursuivre ma route non pavée:

·        Kuki GAllman, au Kenya. Elle protège les rhinocéros noirs, très en danger. Sa vie a été mise au grand écran dans le film” Je rêvais de l’Afrique’’. Incroyable tout ce qu’elle fait. http://www.gallmannkenya.org/

·        Daphnée Sheldrick, au Kenya  Elle a un refuge pour éléphants. On la voit dans le film Imax ‘’Né pour être libre’’. http://www.sheldrickwildlifetrust.org/ 

·        Johanne Tassé du CAACQ (Une vraie pitbull. Elle est vraiment en train de faire changer les choses pour les animaux domestiques au Québec) http://www.caacq.ca/ 

·        Christine Michaud : http://www.christinemichaud.com/

·        Jack Canfield http://www.jackcanfield.com/

·        Mon bel amoureux, l’homme de ma vie. Il croit tellement en moi.

·        Et mère Theresa. 

Les gens de cœur, qui donnent leur vie à une cause, à donner au suivant sont ceux qui ont tout mon respect. Les lire, les côtoyer, suivre leurs développements m’inspirent. Je crois que c’est essentiel d’être inspirée par quelqu’un. Ça nous pousse à déployer nos ailes qui ne demandent qu’à sortir de leur cocon. Sinon, pourquoi serions-nous nés avec tout ce potentiel? Un papillon qui reste dans son cocon, ça ne sert à rien…me semble.

Et vous, elles sont comment vos ailes? Déployées, coupées, introuvées, sèches, avec du plomb, du vent ou ??? Qui ou qu'est-ce qui vous pousse à les sortir? À réaliser vos rêves? Y’a-t-il des personnes qui vous réveillent et qui vous donnent le goût de sortir de votre zone de confort pour enfin découvrir toute la beauté et la grandeur de vos ailes?

 « I personally think that the most beautiful job on Earth is working at being who YOU are and not what others want you to be. » Auteur inconnu.



mercredi 20 juin 2012

Vos rêves sont-ils dans le placard?


Je ne sais pas si ça vous arrive de prendre un rêve et de le faire mijoter. Longtemps.Un an, 5 ans, 10 ans et plus. Et ça arrive souvent aux grands rêves. On attend. On attend l’argent, le bon moment, la bonne situation, une occasion, notre retraite. On attend. Et puis le temps passe. 

Mon conjoint a fait du bénévolat au Centre Michel-Sarazin, avec des gens en phase terminale du cancer. Certains sont morts dans ses bras. Il a vu un père monter la dernière bicyclette de son fils de 5 ans. Il a vu un riche avocat enragé après la vie de venir le chercher si tôt. Il a vu…

J’ai toujours eu comme leitmotiv la fameuse phrase : Carpe Diem, Saisir le jour, et j’ai toujours fait tout ce que je pouvais pour le saisir, ne pas attendre. Il me semblait en tout cas.

Puis, à l’automne dernier une lumière rouge s’alluma pour me remettre à l’ordre.

On découvrit une masse dans mon utérus. La grosseur d’un pamplemousse. La vie s’arrêta. Le temps s’arrêta. Mon souffle devint court. Une seule image m’apparût. Celle des trois amours de ma vie : mon amoureux et mes 2 enfants. C’est tout ce qui comptait. Je voulais seulement préserver cette cellule d’amour tant précieuse. Même ma passion pour les animaux m’apparût secondaire. 

Pendant l’attente du diagnostic, les regards furent intenses. La vie n’avait plus la même couleur. Ma date d’expiration était-elle arrivée? Mon bonheur s’arrêtait-il là?

Heureusement, quelques semaines plus tard, j’appris que cette masse n’était pas cancéreuse et qu’il ne s’agissait que d’un gros fibrome. Ouf!!!

Combien de fois avons-nous entendu l’histoire d’une bosse soudainement découverte et du décès de la personne quelques mois plus tard. Combien de fois.

La vie sortait son drapeau rouge et me disait : Jennifer : Est-ce qu’il y a des rêves que tu n’as pas réalisé du haut de tes beaux mots et de l’importance de Carpe Diem dans ta vie? Jennifer, et s’il ne te restait que quelques mois  à vivre, que ferais-tu?

Cette lumière rouge remettait tout en perspective. Puisque j’avais balancé toute ma carrière pour œuvrer auprès des animaux, que je vivais entourée d’animaux dans un paradis terrestre, que j’avais le bonheur d’être à la maison et de gâter mes amours, disons que la liste n’était pas si longue que ça  de choses non réalisées et que je n'avais pas souvent attendu des alertes rouges pour les réaliser.

Mais

Il restait bien un rêve, un grand, dans la garde-robe. En fait, il y en avait quelques uns.


 
 1985.À quelques mois de mon diplôme en technique d'aménagement de la faune

Toute jeune, je regardais l’émission de télé le Royaume des animaux. Je rêvais de devenir biologiste  (pourquoi je ne suis pas devenue biologiste? voir  http://missdolittle.com/Qui-est-miss-dolittle ) et de vivre dans la jungle, entourée d’animaux. Je rêvais de les sauver, de les protéger, de les étudier. J’ai toujours sentie que la nature, et en plus particulièrement la jungle et moi,  avions beaucoup en commun.


Et voilà que tu haut de mes 40 ans bien sonnés, je n’étais toujours pas allée dans la jungle. Je n’avais toujours pas rencontré ces gens qui ont dédiés leur vie à la cause animale. Bien sûr, je suis abonnée à plusieurs infolettres de projets de recherches dans la jungle, de refuge de singes, d’éléphants, de rhinocéros. Bien sûr, j’ai regardé de nombreux reportages de cette vie dans la jungle et ils ont toujours été les plus grandes sources d’admiration, de vibrations et de rêves pour moi. Mais...

J’ai toujours remis ce voyage à plus tard. Les enfants, l’argent, le temps, le danger...

Ce fibrome allait tout bousculer. Ce voyage il fallait le faire MAINTENANT.

C’est donc pour cette raison que nous partons le 26 juin. Nous partons en sac à dos (mes voyages préférés) au Costa Rica. Nous allons observer la ponte des tortues géantes, visiter plusieurs refuges de paresseux, de jaguars et autres. Nous allons naviguer sur ces canaux remplis de crocodiles très carnivores. Nous allons faire une ‘’chasse’’ aux insectes la nuit à Manzanillo, cet endroit où le film ‘’ Le papillon bleu’’  a été filmé. Et sous les conseils de Georges Brossard, fondateur de l’insectarium de Montréal, nous allons arpenter des kilomètres et des kilomètres de jungle. 

J’ai peine à croire que mes pieds fouleront le sol humide des immenses fougères, des branches entremêlées et des cris des singes hurleurs. J’ai peine à croire que je rencontrerai des gens qui ont consacré toute leur vie pour protéger des animaux au fin fond de la jungle.

J’ai hâte. J’ai TRÈS hâte. Ce vieux rêve empoussiéré sortira donc de son placard.

Il fallait cette alerte rouge pour me rappeler que chacun d’entre nous est né avec une date d’expiration. Que les rêves ne sont pas faits pour être rêvés mais pour être réalisés et ce peu importe la grosseur de ceux-ci. Heureusement, la vie m'a donné un sursis.Je n'oublierai jamais ce rappel.. La vie n'est plus la même depuis ce jour.

Et  vous, c’est quoi le grand rêve que vous n’avez toujours pas réalisé? Qu’attendez-vous? Une alerte jaune, orange, rouge? Avez-vous déjà eu une alerte qui vous a donné le coup de pied pour foncer? Que reste-t-il dans votre placard?


dimanche 10 juin 2012

Perdu mon « spling » !


Tout d’abord, c’est quoi le « spling » ? Le  « spling » c’est notre pétillant, notre motivation, notre élan mais surtout notre essence. On a du  « spling » quand quelque chose nous allume. Le « spling » nous donne du spring, nous donne le goût de foncer et de faire ce qu’il faut pour obtenir cette ‘’chose’’ qui nous allume et nous motive. Certaines personnes appellent ça des fréquences élevées, des belles vibrations, de l’énergie, le goût du dépassement de soi, d’atteindre un objectif. Moi j’appelle ça du « spling »,

Tout va bien quand on a du « spling ». Tout va pas mal moins bien lorsque notre « spling » est en panne et qu’il n’y a plus de vent dans les voiles. Les doutes, les peurs, l’absence de motivation, un sourire tiède et un regard perdu s’installent. Pour moi, la vie sans « spling », c’est une vie que je qualifierais d’ennuyante et d’errante.
Il y a un mois et demi, j’ai perdu mon ‘« spling »... perdu le goût d’écrire mon blogue qui me tient tant à cœur, perdu le croustillant d’aider les animaux, perdu mon sourire. En fait, je ne me sentais plus vraiment utile et ne savais plus quelle route j’étais rendue. Pourquoi ? Parce qu’après avoir passé 2 ans à travailler sur un projet pour les animaux, après avoir passé à un cheveu de voir se projet se réaliser qui me tient tant à coeur, ce dit projet était encore remis en question.

Vous me direz, y’a rien là! Oui, je le sais. Je le sais très bien. Ma tête le sait. Mais mon cœur lui… Le problème, c’est que  ça m’a fait perdre mon élan, mon« spling ». Mais surtout perdu ma confiance en qui je suis puisque je l’ai vécu comme un rejet, un genre d’échec  et ça, c’est pas toujours facile à ‘’gérer’’.
Ça vous dit quelque chose, ce genre de situation? On appelle ça aussi une  très grande déception .C’est un peu comme une peine d’amour. On est triste. On essaie de se raisonner, de se parler, de remonter sur son bicycle. Mais il retombe tout le temps.

Pendant un mois, mon bicycle est retombé. Perdu le « spling ».
Pendant ce mois  sans « spling », j’ai écrit 3 articles pour mon blogue que je n’ai pas publié. Je ne les trouvais pas intéressants. En fait, je ne me trouvais pas intéressante. Je ne savais plus. Ben voyons, Jennifer,  allez! …Rembarque sur le bicycle. Mais le allez! n’arrivait pas. J’avais peine à savoir ce qui m’avait tant affecté dans ce projet semi-avorté. Et je demandais bien quand est-ce que je retrouverais mon  « spling »  et en fait, si je le retrouverais.

Puis, un matin en arrivant à la grange, je vois mon chat Jean-Claude (voir photo). Il encore accroupi près de la boîte de nourriture des chevaux, à attendre depuis 2 jours la fameuse souris qui vient y faire des provisions. Il sait qu’elle est là. Il l’attend.  Deux jours qu’il est là à chasser (vous me direz peut-être qu’il n’est pas très doué, c’est vrai. Que voulez-vous ça ne fait pas longtemps qu’il apprend le métier de chat !).  Je viens alors de comprendre pourquoi j’ai perdu mon « spling ».

En fait, de voir Jean-Claude attendre sa souris, être un félin qui chasse, écouter son instinct, être ce qu’il est, c’est-à-dire un chat, j’ai compris que ce rejet m’avait déconnecté de ma source, déconnecté de moi-même. J’ai compris que ce refus avait ébranlé ma confiance en moi et par le fait même, m’éloigner de mon essence qui est de rapprocher les humains des animaux. J’avais perdu de vue ma mission. Ce coup de poing m’avait sonné, fait perdre la vision et fait perdre mon chemin. J’étais sonnée et j’avais perdu mon élan, mon « spling ».

Parfois, on cherche loin et la réponse nous pend au bout du nez. Cette fois, en fait, comme ça m’arrive souvent, ce sont les animaux qui me rebranchent, qui me ramènent, qui me donnent la leçon et me font comprendre ce que mes yeux d’humain ne voient plus.

De les voir être eux-mêmes, sans jamais perdre leur nature me ramènent sur mon bicycle.

De voir mon cheval brouter l’herbe à cœur de jour, mes poules chercher les insectes sous les feuilles, mes chiens courir après les écureuils, mes chèvres se coucher  dans une pente très inclinée et non sur la belle plate-forme que je leur ai préparée, voilà la nature qui parle. Voilà la nature qui reste ce qu’elle est et qui garde son « spling ».
Et vous, ça vous arrive vous de perdre votre « spling », de vous perdre, de ne plus savoir où vous en êtes et sur quelle route vous êtes? Les animaux vous ont-ils déjà fait remonter sur votre bicycle?

dimanche 1 avril 2012

Pourquoi un blogue ?

Bien oui, j’ouvre ce blogue aujourd’hui parce que j’ai le goût de partager avec vous. J’ai le goût de partager encore plus et de surtout de vous lire. Parce qu’il y a tant à dire sur les animaux. Il y a tant à raconter, à traiter, à découvrir, à partager, à comprendre sur les animaux que j’ai décidé d’ouvrir ce blogue. Il s’additionnera à mon site internet www.missdolittle.com, à mon Facebook, à mon Twitter et à tout le reste, parce qu’il y a toujours plus à partager, encore et encore sur les animaux. Parce que j’ai passé trop de temps à enfouir ma passion pour les animaux, à demeurer discrète, à me retenir…. Ça vous dit quelque chose ça? Décider de taire votre passion, choisir le silence pour ne pas ‘’déranger ‘’ceux qui les aiment moins. Se sentir jugée, se sentir incomprise, se sentir à part. Voir le regard parfois méprisant des gens, entendre les gens nous dirent : ‘’C’est juste un animal’’… ou encore…’’reviens-en’’… et choisir alors le silence.
Ici, nous, nous aurons notre espace pour partager, sans retenue, toutes ces folies qui nous habitent en regard des animaux.
Et tant qu’à y être, je vous fais une confidence. J’ai commencé à écrire un livre. J’espère que toutes nos discussions l’alimenteront et qui sait, vous aurez peut-être votre histoire, vos propos dans celui-ci. Alors commençons donc….

Cette folie des animaux!

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des animaux à mes côtés. Lorsque j’avais 6 ou 7 ans, c’était la petite Mickey, la petite chienne mal tachée de ma mère, qui du haut de ses 4 pouces et de son gros 10 livres venait me reconduire à mon lit à tous les soirs. Elle me regardait avec ses yeux sortis un peu de la tête. Elle avait l’air de tout comprendre, de tout deviner et était toujours là au bon moment. Bien sûr, j’ai eu aussi des chats, toutes les couleurs de chats et bien de la peine à toutes les fois que je découvrais un de mes chats écrasés dans notre rang de campagne. J’avais aussi bien en tête ce poussin dans ma chambre dénommé Beddy. Je lui avais fait une ‘’maison’’ et c’était mon compagnon de chambre. Puis, il y a eu les bébés souris que je trouvais un peu partout dans la maison et que je cachais pour ne pas que ma mère les donne aux chats (malheureusement, elle les trouvait toujours, sniff!). Il y a aussi eu ce bébé lapin abandonné par sa mère au beau milieu d’un grand enclos. Je revois encore la scène. Alors que je flânais encore dans l’étable, j’aperçu quelque chose d’étrange au milieu de l’enclos et par curiosité, je me suis approchée. Surprise! Ce n’était pas une souris mais un lapereau. Il était glacé, presque mort. J’ai accouru à la maison pour lui trouver une petite couverture. J’ai soufflé dessus jusqu’à ce que sa petite peau dénudée de poil se réchauffe. Et puis, le miracle est arrivé. Je l’ai sauvé. La nuit, le jour, je le nourrissais. Son si petit corps se faisait très bien entendre lorsqu’il avait faim. J’étais maman d’un bébé lapin. Wow! Je l’emmenais avec moi partout pour être certaine qu’il ne manque de rien. Et il a survécu. Que de souvenirs…
Les petits films défilent tranquillement au fil de ces lignes que ma mémoire veut bien faire apparaître. Ce qui est magique c’est que ce sentiment de bien-être, toujours se réinstalle et parfume chacun de mes souvenirs avec ces animaux incroyables qui ont croisé ma vie.
La question que je me pose? Pourquoi ? Pourquoi les animaux nous font tant de bien? Pourquoi sont-ils capable de nous extirper le plus beau sourire au moment où l’on a juste le goût de pleurer? Pourquoi notre regard s’illumine à leur vue? Pourquoi devient-on gaga en prononçant leur nom, en tapotant leurs fesses? Pourquoi est-ce qu’on oublie tout à leur contact? Il y a bien des réponses à ces questions mais il y a aussi des questions qui n’ont pas de réponses.
J’adore les animaux. Trop diront certains. Pas assez, diront plusieurs végétariens.
Et vous, pourquoi aimez-vous les animaux ? Quel est votre plus beau souvenir? Pourquoi occupent-ils cette place dans votre cœur? Pourquoi ces petites et grosses bibittes vous chavirent le cœur? Racontez-moi, racontez-nous.