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dimanche 10 juin 2012

Perdu mon « spling » !


Tout d’abord, c’est quoi le « spling » ? Le  « spling » c’est notre pétillant, notre motivation, notre élan mais surtout notre essence. On a du  « spling » quand quelque chose nous allume. Le « spling » nous donne du spring, nous donne le goût de foncer et de faire ce qu’il faut pour obtenir cette ‘’chose’’ qui nous allume et nous motive. Certaines personnes appellent ça des fréquences élevées, des belles vibrations, de l’énergie, le goût du dépassement de soi, d’atteindre un objectif. Moi j’appelle ça du « spling »,

Tout va bien quand on a du « spling ». Tout va pas mal moins bien lorsque notre « spling » est en panne et qu’il n’y a plus de vent dans les voiles. Les doutes, les peurs, l’absence de motivation, un sourire tiède et un regard perdu s’installent. Pour moi, la vie sans « spling », c’est une vie que je qualifierais d’ennuyante et d’errante.
Il y a un mois et demi, j’ai perdu mon ‘« spling »... perdu le goût d’écrire mon blogue qui me tient tant à cœur, perdu le croustillant d’aider les animaux, perdu mon sourire. En fait, je ne me sentais plus vraiment utile et ne savais plus quelle route j’étais rendue. Pourquoi ? Parce qu’après avoir passé 2 ans à travailler sur un projet pour les animaux, après avoir passé à un cheveu de voir se projet se réaliser qui me tient tant à coeur, ce dit projet était encore remis en question.

Vous me direz, y’a rien là! Oui, je le sais. Je le sais très bien. Ma tête le sait. Mais mon cœur lui… Le problème, c’est que  ça m’a fait perdre mon élan, mon« spling ». Mais surtout perdu ma confiance en qui je suis puisque je l’ai vécu comme un rejet, un genre d’échec  et ça, c’est pas toujours facile à ‘’gérer’’.
Ça vous dit quelque chose, ce genre de situation? On appelle ça aussi une  très grande déception .C’est un peu comme une peine d’amour. On est triste. On essaie de se raisonner, de se parler, de remonter sur son bicycle. Mais il retombe tout le temps.

Pendant un mois, mon bicycle est retombé. Perdu le « spling ».
Pendant ce mois  sans « spling », j’ai écrit 3 articles pour mon blogue que je n’ai pas publié. Je ne les trouvais pas intéressants. En fait, je ne me trouvais pas intéressante. Je ne savais plus. Ben voyons, Jennifer,  allez! …Rembarque sur le bicycle. Mais le allez! n’arrivait pas. J’avais peine à savoir ce qui m’avait tant affecté dans ce projet semi-avorté. Et je demandais bien quand est-ce que je retrouverais mon  « spling »  et en fait, si je le retrouverais.

Puis, un matin en arrivant à la grange, je vois mon chat Jean-Claude (voir photo). Il encore accroupi près de la boîte de nourriture des chevaux, à attendre depuis 2 jours la fameuse souris qui vient y faire des provisions. Il sait qu’elle est là. Il l’attend.  Deux jours qu’il est là à chasser (vous me direz peut-être qu’il n’est pas très doué, c’est vrai. Que voulez-vous ça ne fait pas longtemps qu’il apprend le métier de chat !).  Je viens alors de comprendre pourquoi j’ai perdu mon « spling ».

En fait, de voir Jean-Claude attendre sa souris, être un félin qui chasse, écouter son instinct, être ce qu’il est, c’est-à-dire un chat, j’ai compris que ce rejet m’avait déconnecté de ma source, déconnecté de moi-même. J’ai compris que ce refus avait ébranlé ma confiance en moi et par le fait même, m’éloigner de mon essence qui est de rapprocher les humains des animaux. J’avais perdu de vue ma mission. Ce coup de poing m’avait sonné, fait perdre la vision et fait perdre mon chemin. J’étais sonnée et j’avais perdu mon élan, mon « spling ».

Parfois, on cherche loin et la réponse nous pend au bout du nez. Cette fois, en fait, comme ça m’arrive souvent, ce sont les animaux qui me rebranchent, qui me ramènent, qui me donnent la leçon et me font comprendre ce que mes yeux d’humain ne voient plus.

De les voir être eux-mêmes, sans jamais perdre leur nature me ramènent sur mon bicycle.

De voir mon cheval brouter l’herbe à cœur de jour, mes poules chercher les insectes sous les feuilles, mes chiens courir après les écureuils, mes chèvres se coucher  dans une pente très inclinée et non sur la belle plate-forme que je leur ai préparée, voilà la nature qui parle. Voilà la nature qui reste ce qu’elle est et qui garde son « spling ».
Et vous, ça vous arrive vous de perdre votre « spling », de vous perdre, de ne plus savoir où vous en êtes et sur quelle route vous êtes? Les animaux vous ont-ils déjà fait remonter sur votre bicycle?

5 commentaires:

  1. Quel bon billet Jennifer.
    Perdre son spling, c'est tabou: il ne faut pas vraiment en parler car après nous avoir dit "aller lâche pas!" -en vain-, les gens ne savent PAS quoi dire. En fait, il n'y a rien à dire. Perdre le spling c'est une réalité cyclique de la vie. C'est notre hiver, quand on n'a pas envie de sortir du lit, d'attacher ses bottes, de pelleter. Des fois c'est créé par un évènement, parfois juste comme ça. Puis le printemps fini par revenir et on entâme un nouveau cycle.

    Moi, je le perds une fois de temps c'te spling, et j'ai tendance à m'éloigner et à m'isoler. Par contre, les seuls à ne jamais être de trop dans ma bulle sont les animaux. C'est un peu ça, l'amour inconditionnel.

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  2. Haaaaa!!! c'est bon de te lire ;O)et oui je suis d’accord avec Emily....moi je le perd souvent l'hiver....et je lai déjà perdu, âpres 10ans dans un domaine ou j'excellais, Jai tout foutu par dessus bord, car j’avais pu de spling....^^heureusement aujourd'hui je travail ds un tout autre domaine, et c’est rare que je le perd....mise a part l'hiver^^mais bon ca passe et ca revient...Lâche pas Jennifer, tu donnes tellllllllllllllment pour la cause, que normal de temps a autres il t’arrive des petits coups de barres....;O( mais les animaux et surtout les tiens ne te lâche pas et te fond pédaler, donc tu as pas le choix de rembarquer sur ta bicyclette ;O) xxx et tiens bien le guidon, y a du beau qui sen vient je suis convaicue!!!!! Fany Be

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  3. wow merci pour cette leçon de vie ,
    je suis présentement en perte de spling
    Merci pour ce billet qui tombe a point pour moi :'-(

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  4. J'ai bien aimé lire ce texte. Moi aussi, il m'arrive de perdre ce "spling". Mais, je me reprends vite. Surtout lorsque je pense et je vois, pendant mes visites au Centre François-Charron de Québec, à tel point des gens sont atteints de situations, avouons-le, beaucoup plus «handicapantes». Rares sont ceux et celles qui baissent les bras.

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  5. Je l'ai perdu depuis bien des années mon SPLING et je n'arrive pas a le retrouver! Parfois je sens que c'est sur le bord de revenir mais c'est plus une balloune qui éclate !
    Mais je ne perd pas espoir, je suis toujours debout mais en bas de ma bicyclette. Et souvent je la pousse cette bicyclette, ce serait surement moins forçant de monter dessus et de rouler... me manque juste le spling...

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